11 April 2017
Portrait : Aérospatiale
[Sassy_Social_Share]Ma semaine du 20 février était sous la thématique de la formation professionnelle. Après avoir visité l’ÉMCM (article précédent), je me suis rendue à l’École des métiers de l’aérospatiale de Montréal, la plus grande au Québec dans son domaine, pour rencontrer Pascal d’Asti le directeur adjoint.
Parlez-moi de votre organisation.
« L’ÉMAM a vu le jour en 1994 suite à une demande de l’industrie afin de former les prochains travailleurs en aérospatiale. Nous avons cinq secteurs de formation qui se répartissent en deux volets : fabrication et assemblage. L’ÉMAM est la plus grande école en aérospatiale au Québec, elle a un statut d’école nationale. Nous avons un bâtiment principal situé à Montréal qui est une réplique complète d’une usine de fabrication en aéronautique et deux annexes à Trois-Rivières et Mirabel. Prochainement, nous en ouvrirons une troisième à Québec. »
Parlez-moi du contexte de l’aérospatiale dans la région de Montréal.
« La région de Montréal est la troisième plaque tournante mondiale en aérospatiale. Il y a beaucoup d’emplois liés à l’aérospatiale dans la région. Il y a quatre grands donneurs d’ordres pour l’ÉMAM : Bombardier, Bell Hélicoptère, CAE et Pratt & Whitney.
Nos travailleurs sont recherchés et peuvent travailler partout. Grâce aux formations, on mène nos étudiants à un seuil d’entrée dans l’industrie et par la suite, les organisations leur donnent leurs propres caractéristiques. Plusieurs passerelles existent également vers la poursuite des études, notre partenaire le plus naturel de ce côté là est l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA). »
Parlez-moi des besoins en relève et main-d’œuvre en aérospatiale.
« Les gens ne connaissaient pas bien les DEP, la formation professionnelle n’a pas une bonne réputation. C’est souvent difficile de convaincre les parents que la formation professionnelle est une voie intéressante pour leurs jeunes. En aéronautique, on a de bonnes conditions de travail et suite à une formation à l’ÉMAM, ils développent leur expertise au fil des années d’expérience pour aller chercher différents postes dans l’industrie.
Tous les deux ans, on organise une commission industrielle. On reçoit les gens de l’industrie, on travaille avec nos enseignants et on ajuste nos formations selon les nouveautés dans le secteur. L’ÉMAM offrent les bonnes formations au bon moment et s’assure de rester en phase avec l’industrie. »
Parlez-moi de votre expérience comme mentor.
« On reçoit deux groupes chaque été. Ça se passe bien. C’est une clientèle volontaire et facile à mentorer. Les élèves réalisent un projet développé par nos enseignants, qui leur permet de toucher à l’ensemble des formations offertes à l’école. C’est un projet concret qui leur permet de garder un souvenir de leur expérience. »
Avez-vous appris sur les prochaines générations de travailleurs ?
« On entend souvent « ah les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas motivés, il faut les pousser » mais ce n’est pas vrai. Les jeunes ont toujours la capacité de nous émerveiller ! Sous leurs airs un peu nonchalants ce sont des futurs travailleurs motivés. Ils cherchent à comprendre, à s’impliquer dans les décisions et travailler à l’amélioration de leur situation au travail. »
Recommanderiez-vous le programme Classes Affaires aux organisations de votre secteur ?
« Absolument. Classes Affaires permet de faire découvrir l’ÉMAM et plus largement la formation professionnelle et ses possibilités. C’est avec ce type de projet qu’on va briser les idées préconçues sur la formation professionnelle et rassurer les parents.
De plus, le programme permet un contact avec des jeunes fantastiques. Les encadrer pendant l’été se fait facilement, c’est agréable pour notre équipe. On a développé une belle collaboration avec Montréal Relève et on espère que ça va continuer ! »
Si vous aviez un message à adresser aux jeunes :
« On est toujours à la recherche de personnes polyvalentes en aérospatiale et qui aiment apprendre des choses nouvelles. On a de belles valeurs de rigueur, de responsabilité et un grand sentiment de fierté quand on voit notre apport dans l’industrie. »
Entrevue réalisée le 21 février par Laurie Vesco, conseillère aux communications avec Monsieur Pascal D’Asti, directeur adjoint de l’ÉMAM.
Cet article fait partie d’une série d’articles qui seront diffusés les mardis et jeudis de chaque semaine ce printemps, ils ont été réalisés auprès des organisations méritantes 2016 de la 15e édition du programme Classes Affaires.