Montréal Relève

20 mars 2018

Aérospatiale : un besoin de relève criant et grandissant

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Relever à la fois un enjeu d’un secteur et d’une organisation en accueillant des stagiaires du secondaire!
En arrivant à l’avance à l’École de technologie supérieure (ÉTS), j’ai eu le temps d’observer des étudiants travailler en équipe et parler de leurs projets avec grand enthousiasme. Empreinte de l’effervescence du milieu universitaire, j’ai été cogner au bureau de Mélissa Fafard d’AÉROÉTS, un des partenaires de stage Classes Affaires!
  
Parlez-moi d’AÉROÉTS.

« Chez AÉROÉTS, on regroupe les étudiants, les professeurs et les chercheurs actifs dans le domaine de l’aérospatiale à l’ÉTS. De manière transversale, on rassemble les personnes intéressées par l’aérospatiale dans les différents programmes de génie : mécanique, électrique, production automatisée, opérations et logistique, logiciel et des technologies de l’information.

Nous avons 55 professeurs membres, qui enseignent ou font de la recherche en aérospatiale et environ 550 membres étudiants qui participent à nos activités (stages, visites industrielles, conférences, réseautage, voyages, etc.)

Notre mission est de promouvoir l’aérospatiale à l’ÉTS et de consolider les activités de l’École dans ce domaine. On tente d’apporter de la valeur à chacun, de supporter les étudiants qui cherchent une carrière dans ce domaine, tout en répondant le mieux possible aux besoins de l’industrie. »

 

Parlez-moi des besoins en relève et main d’œuvre dans le secteur de l’aérospatiale

« Montréal est parmi les 3 plus grandes plaques tournantes au monde en aérospatiale avec les villes de Toulouse et de Seattle. Il y a un énorme besoin de relève qui existe en aérospatiale au Québec. Pour donner une idée, près de 40 000 Québécois(e)s travaillent dans ce domaine, et plusieurs d’entre eux prendront leur retraite dans les prochaines années.

C’est d’ailleurs dans cette optique qu’AÉROÉTS siège sur le Chantier Relève et main d’œuvre d’Aéro Montréal, la grappe industrielle du secteur. Ce sont des préoccupations qui sont très présentes parmi les entreprises et nous avons les mêmes du côté de notre relève à l’ÉTS.

En prenant part à Classes Affaires on répond à un enjeu de notre secteur, mais également à un enjeu de notre organisation! »

 

Comment s’est passé l’accueil de stagiaires?

« On a participé à 2 semaines dites ‘’Parcours’’ où on a reçu deux groupes de 15 élèves pendant une journée. On leur a présenté la profession d’ingénieur en aérospatiale et le parcours scolaire pour y accéder, puis on les a emmenés visiter des laboratoires de recherche et rencontrer des clubs scientifiques étudiants. On voulait faire différent de ce qu’ils avaient vu à l’ÉMAM ou à l’ÉNA pendant le reste de la semaine.

L’idée était de leur montrer : l’environnement universitaire, les étudiants et différents aspects du travail d’un ingénieur en aérospatiale. Voir avec eux s’ils se verraient étudier à l’université et ensuite travailler dans le domaine du génie.

Ils sont beaucoup plus jeunes que nos étudiants, ça a donc été un travail pour certains de nos bénévoles d’adapter leur discours! Par contre, ces jeunes étaient vraiment allumés et ils ont fait plusieurs liens entre leurs apprentissages en maths, sciences et technologies et ce qu’on leur montrait à l’ÉTS. »

 

Pensez-vous que certains se dirigeront en aérospatiale pour la suite de leurs études?

« L’intérêt m’a semblé mitigé, ce qui est tout à fait normal. Quelques-uns semblaient déjà confirmer leur intérêt pour l’aérospatiale et on l’espère pour l’ÉTS! Mais peu importe s’ils choisissent ce parcours ou un autre, c’est important à leur âge de pouvoir découvrir différents milieux de travail pour mieux savoir ce qui correspond à leurs intérêts et ce qui ne leur correspond pas. »

Dans votre cas, comment s’est passé votre parcours scolaire?

« Pas de manière rectiligne. C’est une des raisons qui m’a poussée à participer au programme. À l’époque (les années 1990), il n’y avait pas de projet d’exploration de carrières bien développé. C’était difficile de  »découvrir » un métier de façon concrète. Les projets d’exploration de carrières sont de plus en plus présents à l’école et il faut les encourager! »

 

Auriez-vous un message à adresser aux organisations de votre secteur?

« Je vous encourage à prendre part au programme Classes Affaires! Si on veut préparer notre relève, il faut que ça commence par la sensibilisation au secondaire. On veut qu’ils connaissent l’aérospatiale et les différents parcours que ce domaine leur propose. Au niveau du génie, on est particulièrement en compétition avec des domaines comme les jeux vidéo qui sont très visibles auprès des jeunes, alors il faut leur montrer que le secteur aérospatial est tout aussi dynamique et intéressant. »

 

Auriez-vous un message à transmettre aux jeunes qui s’intéressent à l’aérospatiale?

« Avec plus de 200 entreprises au Québec, l’industrie de l’aérospatiale a besoin de jeunes ambitieux, créatifs et talentueux comme vous! En tant que futur ingénieur, vous y trouverez plein d’opportunités de stage pendant vos études, puis des emplois bien payés et des conditions de travail avantageuses pour y faire votre carrière.

Si vous êtes intéressés par les avions, les hélicoptères, les drones, les simulateurs de vol, les satellites ou l’exploration spatiale, on vous attend avec impatience pour développer les technologies de demain. »

 

Cet article fait partie d’une série de portraits de mentors 2017 qui seront publiés ponctuellement, d’ici l’été.
La photo en couverture de l’article a été réalisée par Marie-Pierre Savard en 2014 à l’ÉMAM et les images complémentaires proviennent d’AÉROÉTS.